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En Concert [live]

Mylene Farmer

℗ 1989

Mylene Farmer • 1989 • En Concert

Тексты:

l'Horloge

Horloge! dieu sinistre, effrayant, impassible
Dont le doigt nous menace et nous dit "Souviens-toi!
Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d'effroi
Se planteront bientot comme dans une cible;

"Le Plaisir vaporeux fuira vers l'horizon
Ainsi qu'une sylphide au fond de sa coulisse;
Chaque instant te devore un morceau du delice
A chaque homme accord‚ pour tout sa saison."

"Troi mille six cent fois par heure, la Seconde
Chuchote: Souviens-toi! - Rapide, avec sa voix
D'insecte, Maintenant dit: Je suis Autrefois,
Et j'ai pompe ta vie avec ma trompe immonde!"

"Remember! Souviens-toi, prodigue Esto memor!
(Mon gosier de metal parle toutes les langues.)
Les minutes, mortel folatre, sont des gangues
Qu'il ne faut pas lacher sans en extraire l'or!"

"Souviens-toi que le temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, a tout coup! c'est la loi.
Le jour decroit; la nuit augmente, souviens-toi!
Le gouffre a toujours soif: la clepsydre se vide."

"Tantot sonnera l'heure ou le divin Hasard,
Ou l'auguste Vertu, ton epouse encor vierge,
Ou le repentir meme (oh! la derniere auberge!),
Ou tout te dira: Meurs, vieux lache! il est trop tard!"

Plus Grandir

Petit rien, petit bout,
De rien du tout
M'a mise tout sens dessus dessous
A pris ses jambes a son cou

Petit rien, petit bout,
la vie s'en fout
Dans mes draps de papier tout delaves
Mes baisers sont souilles

Plus grandir,
J'veux plus grandir
Plus grandir
Pour pas mourir
Pas souffrir
Plus grandir
J'veux plus grandir
Pour les pleurs d'une petite fille

Jeux de mains, jeux de fous
C'est pas pour nous
Suspendue au lit comme une poupee
Qu on a desarticulee, Eh!
Petit rien, petit bout
de rien du tout
Reviens dans mes images, j'me suis perdue
Apres, je n'sais plus

Plus grandir,
J'veux plus grandir
Plus grandir
Pour pas mourir
Pas souffrir
Plus grandir
J'veux plus grandir
Pour les pleurs d'une petite fille

Sans Logique

Si Dieu nous fait a son image
Si c'etait sa volonte
Il aurait du prendre ombrage
Du malin mal habite
Qui s'immisce et se partage
L'innocence immaculee
De mon ame d'enfant sage
Je voudrais comprendre

De ce paradoxe
Je ne suis complice
Souffrez qu'une autre
En moi se glisse
Car sans logique
Je me quitte
Aussi bien satanique
Qu'angelique

Si chaque fois qu'en bavardages
Nous nous laissons deriver
Je crois bien que d'heritage
Mon silence est meurtrier
Vous me decouvrez blafarde
Fixee a vos yeux si tendres
Je pourrais bien par megrarde
D'un ciseau les fendre

De ce paradoxe
Je ne suis complice
Souffrez qu'une autre
En moi se glisse
Car sans logique
Je me quitte
Aussi bien satanique
Qu'angelique...

Maman a Tort

Un maman a tort
Deux c'est beau l'amour
Trois l'infirmiere pleure
Quatre je l'aime
Cinq il est d'mon droit
Six de tout toucher
Sept j'm'arrete pas la
Huit j'm'amuse

Un quoiqu'maman dise
Deux elle m'oubliera
Troi les yeux mouilles
Quatre j'ai mal
Cinq je dis c'que j'veux
Six j'suis malheureuse
Sept j'pense pas souvent
Huit et vous ?

J'aime ce qu'on m'interdit
Les plaisir impolis
J'aime quand elle me sourit
J'aime l'infirmiere maman

Un j'suis tres sereine
Deux et j'ai bien fait
Trois d'vous en parler
Quartre j'm'amuse
Cinq quoiqu'maman dise
Six elle etait belle
Sept cette infirmiere
Huit je l'aime

Un l'infirmiere chante
Deux ca m'fait des choses
Trois comme l'alouette
Quatre j'ai peur
Cinq c'est dur la vie
Six pour un sourire
Sept j'en pleure la nuit
Huit et vous?

J'aime ce qu'on m'interdit
Les plaisirs impolis
J'aime quand elle me sourit
J'aime l'infirmiere maman

Un maman a tort
Deux c'est beau l'amour
Trois l'infirmiere pleure
Quatre je l'aime
Cinq maman a tort
Six c'est beau l'amour
Sept a l'hospital
Huit j'ai mal

Un maman a tort
Deux c'est beau l'amour...

Deshabillez-moi

Deshabillez-moi, deshabillez-moi
Oui, mais pas tout de suite, pas trop vite
Sachez me convoiter, me desirer, me captiver
Deshabillez-moi, deshabillez-moi
Mais ne soyez pas comme, tous les hommes, trop presses.
Et d'abord, le regard
Tout le temps de prelude
Ne doit pas etre rude, ni hagard
Devorez-mos des yeux
Mais avec retenue
Pour que je m'habitue, peu a peu...
Deshabillez-moi, deshabillez-moi
Oui, mais pas tout de suite, pas trop vite
Sachez m'hyptoniser, m'envelopper, me capturer
Deshabillez-moi, deshabillez-moi
Avec delicatesse, en souplesse, et doigte
Choisissez bien les mots
Dirigez bien vos gestes
Ni trop lents, ni trop lestes, sur ma peau
Voila ca y'est, je suis
Fremissante et offerte
De votre main experte, allez-y...
Deshabillez-moi, deshabillez-moi
Maintenant tout de suite, allez vite
Sachez me posseder, me consommer, me consumer
Deshabillez-moi, deshabillez-moi
Conduisez-vous en homme
Soyez l'homme...Agissez!
Deshabillez-moi, deshabillez-moi
Et vous...deshabillez-vous!

Puisque

Puisque je vais vous quitter ce soir
Puisque vous voulez ma vie
Je l'ai compris
Puisque ma vie n'est qu'un long sursis
Je veux un nouveau berceau le paradis

Lasse je m'efface
Lasse je m'efface

Si nous n'avons plus rien а nous dire
Sans rougir je peux l`ecrire
Je vous aimais

Puisque plus rien ne peut me blesser
Aux gens qui ne savent aimer
Je vais sourire

Lasse je m'efface
Lasse je m'efface...

Pourvu Qu'Elles Soient Douces

EH MEC!
Ton regard oblique
En rien n'est lubrique
Ta maman t'a trop fesse
Ton gout du revers
N'a rien de pervers
Et ton bebe n'est pas fache

Ton Kamasutra
A bien cent ans d'age
Mon Dieu que c'est demode
Le nec plus ultra
En ce paysage
C'est d'aimer les deux cotes

Ta majeste
Jamais ne te deplaces!
Sans ton petit oreiller
A jamais je suis
Ton unique classe
Tout n'est que prix a payer

Tu fais des Ah! des Oh!
Derriere ton ouvrage
Quand mon petit pantalon
Debout et de dos
Sans perdre courage
Denude tes obsessions

Tu t'entetes a te foutre de tout
Mais pourvu qu'elles soient douces
D'un poete tu n'as que la lune en tete
Des mes rondeurs tu es K.O.!
Tu t'entetes a te foutre de tout
Mais pourvu qu'elles soient douces
D'un esthete tu n'as garde qu'un "air bete"...
Tout est beau si c'est "Vue de dos"!

OK!
Prose ou poesie
Tout n'est que pretexte
Pas la peine de t'excuser
Muse ou egerie
Mes petits fesses
Ne cessent de t'inspirer

Je fais de Ah! des Oh!
Jamais ne me lasse
Par amour pour un toque
Ne faut-il pas que
Jeunesse se passe
A quoi bon se bousculer?

Tu t'entetes a te foutre de tout
Mais pourvu qu'elles soient douces
D'un poete tu n'as que la lune en tete
Des mes rondeurs tu es K.O.!
Tu t'entetes a te foutre de tout
Mais pourvu qu'elles soient douces
D'un esthete tu n'as garde qu'un "air bete"...
Tout est beau si c'est "Vue de dos"!

Allan

Pauvres poupees
Qui vont qui viennent (Allan Allan)
Pauvre fantome
Etrange et bleme (Allan Allan)
J'entends ton chant monotone
La nuit frissone (Allan Allan)
J'entends ton coeur fatigue
D'avoir aime (Allan Allan)

D'etranges reveries comptent mes nuits
D'un long voyage ou rien ne vit
D'etranges visions couvrent mon front
Tout semble revetu d'une ombre
L'etrange gout de mort
S'offre mon corps
Saoule mon ame jusqu'a l'aurore
L'etrange Ligeia renait en moi
De tout mon etre je viens vers toi!

Masque blafard
Tu meurs ce soir (Allan Allan)
Masque empourpre
De sang seche (Allan Allan)
D'ou vient ta peur du neant
Tes pleurs d'enfant (Allan Allan)
Qui sont les larmes
De tes tourments? (Allan Allan)

D'etranges reveries comptent mes nuits
D'un long voyage ou rien ne vit
D'etranges visions couvrent mon front
Tout semble revetu d'une ombre
L'etrange gout de mort
S'offre mon corps
Saoule mon ame jusqu'a l'aurore
L'etrange Ligeia renait en moi
De tout mon etre je viens vers toi!...

A Quoi je Sers...

Poussiere vivante,
Je cherche en vain ma voie lactee
Dans ma tourmente, je n'ai trouve qu'un mausolee
Et je divague
J'ai peur du vide
Je tourne des pages
Mais... des pages vides

Poussiere errante, je n'ai pas su me diriger
Chaque heure demande pour qui, pour quoi,
Se redresser
Et je divague
J'ai peur du vide
Pourquoi ces larmes
Dis... a quoi bon vivre...

Mais mon Dieu de quoi j'ai l'air
Je sers a rien du tout
Et qui peut dire dans cet enfer
Ce qu'on attend de nous, j'avoue
Ne plus savoir a quoi je sers
Sans doute a rien du tout
A present je peux ma taire
Si tout devient degout

Poussiere brulante,
La fievre a eu raison de moi
Je ris sans rire, je vis, je fais n'importe quoi
Et je divague
J'ai peur du vide
Je tourne des pages
Mais... des pages vides

Mais mon Dieu de quoi j'ai l'air
Je sers a rien du tout
Et qui peut dire dans cet enfer
Ce qu'on attend de nous, j'avoue
Ne plus savoir a quoi je sers
Sans doute a rien du tout
A present je peux ma taire
Si tout devient degou...

Sans Contrefacon

Puisqu'il faut choisir
A mots doux je peux le dire
Sans contrefacon
Je suis un garcon
Et pour un empire
Je ne veux me devetir
Puisque sans contrefacon
Je suis un garcon

Tout seul dans mon placard
Les yeux cernes de noir
A l'abri des regards
Je defie le hasard
Dans ce monde qui n'a ni queue ni te
Je n'en fais qu'a ma tete
Un mouchoir au creux du pantalon
Je suis chevalier D'Eon

Puisqu'il faut choisir
A mots doux je peux le dire
Sans contrefacon
Je suis un garcon
Et pour un empire
Je ne veux me devetir
Puisque sans contrefacon
Je suis un garcon

Tour a tour on me chasse
De vos frequentations
Je n'admets pas qu'on menace
Mes resolutions
Je me fous bien des qu'en-dira-t'on
Je suis cameleon
Prenez garde a mes soldats de plomb
C'est eux qui vous tueront

Puisqu'il faut choisir
A mots doux je peux le dire...

Jardin de Vienne

Petit bonhomme
Ne sourit plus
La vie en somme
T'as bien decu
Ton corps balance
Au vent de soir
Comme une danse
Un au revoir

Monte sur l'arbre
Comme un oiseau
Pour que ton ame
Monte plus haut...

Petit bonhomme
S'est endormi
Comme une pomme
On t'a cueilli
Ta tete penche
Est-ce pour me voir?
Au loin balance
La corde noire.

Monte sur l'arbre
Comme un oiseau
Pour que ton ame
Monte plus haut...

Baia Iaiaia Baia Iaiaaa
Baia Iaiaia Baia Iaiaaa

Ce soir j'ai de la peine,
Il s'est pendu
Dans un jardin de Vienne.

Monte sur l'arbre
Comme un oiseau
Pour que ton ame
Monte plus haut...

Tristana

Triste elle est prete a tout
Pour rien, pour tout
Dans la ronde des fous elle pleure tout doux
L'amour a tue les mots qui la touchent
Touchent
Contre ta bouche elle veut qu'on la couche

Triste elle fait la grimace
Devant sa glace
D'un coup du coeur enlace l'ombre qui passe
Et rien jamais n'effacera les traces, laches
Du sang qui coule des corps qui se cassent

Adieu Tristana
Ton coeur a pris froid
Adieu Tristana
Dieu baisse les bras
Laissez-la partir
Laissez-la mourir
Ne le dites pas
Tristana, c'est moi!

Triste sort Tristana
Tu sais, crois-moi
Trois petits tours, elle s'en va
La vie comme ca
Les plus beaux jours s'achevent dans la peine,
Haine
Pourquoi faut-il payer de ses veines

Adieu Tristana
Ton coeur a pris froid
Adieu Tristana
Dieu baisse les bras
Laissez-la partir
Laissez-la mourir
Ne le dites pas
Tristana, c'est moi!

Ainsi Soit Je...

Bulle de chagrin
Boule d'incertitude
Tant de matins
Que rien ne dissimule
Je veux mon hiver
M'endormir loin de tes chimeres
Je sais bien que je mens
Je sais bien que j'ai froid dedans

Bulle de chagrin
Boule d'incertitude
De nos destins
Nait que solitude
Tu dis qu'il faut du temps
Qu'aimer n'est pas un jeu d'enfant
Je sais bien que tu mens
Mais je suis si seul a present

Ainsi soit Je
Ainsi soit Tu
Ainsi soit Il
Ainsi moi je
Prie pour que Tu
Fuis mon exil
Mais quel espoir
Pourrais-je avoir
Quand tout est noir?
Ainsi soit Je
Ainsi soit Tu
Ainsi soit ma vie
Tant pis.

Bulle de chagrin
Boule d'incertitude
Deux orphelins
Que le temps defigure
Je voudrais mon hiver
M'endormir loin de tes chimeres
Tu sais bien que je mens
Tu sais bien que j'ai froid dedans.

Ainsi soit Je
Ainsi soit Tu
Ainsi soit Il
Ainsi moi je
Prie pour que Tu
Fuis mon exil
Mais quel espoir
Pourrais-je avoir
Quand tout est noir?
Ainsi soit Je
Ainsi soit Tu
Ainsi soit ma vie
Tant pis...

Libertine

Cendre de lune, petite bulle d'ecume
Pussee par le vent, je brule et je m'enrhume
Entre mes dunes reposent mes infortunes
C'est nue, que j'apprends la vertu

Je, je suis libertine
Je suis une catin
Je, je suis si fragile
Qu'on me tienne la main

Fendre la lune, baisers d'epine et de plume
Bercee par un petit vent, je deambule
La vie est triste comme un verre de grenadine
Aimer c'est pleurer quand on s'incline

Je, je suis libertine
Je suis une catin
Je, je suis si fragile
Qu'on me tienne la main

Quand sur ton corps, je m'endors
Je m'evapore, bebe tu dors et moi j'attends l'aurore
Quand de mes levres tu t'enleves, un gout amer
Me rappelle que je suis au ciel

Cendre de lune, petite bulle d'ecume
Perdue dans le vent, je brule et je m'enrhume
Mon corps a peur, la peau mouillee, j'ai plus d'ame
Papa, ils ont viole mon coeur

Je, je suis libertine
Je suis une catin
Je, je suis si fragile
Qu'on me tienne la main

Je Voudrais Tant Que Tu Compre

Je voudrais tant que tu comprennes
Toi que je vais quitter ce soir
Que l'on peut avoir de la peine
Et sembler ne pas en avoir
Le coeur blesse encore sourire
Indifferente apparemment
Aux derniers mots qu`il faut ecrire
Lorsque finit mal un roman
L'вme eperdue, sauver la face
Chanter des larmes plein les yeux
Et dans un univers de glace
Donner l'impression d'etre heureux
Je voudrais tant que tu comprennes
Puisque notre amour va finir
Que malgre tout, vois-tu je t'aime
Et que j'ai mal
А en mourir
Je voudrais tant que tu comprennes
Malgre tout ce qui s'est passe
Que je t'aimais plus que moi-meme
Et que je ne peux t'oublie
Et que je ne peux t'oublie
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